Eléments de géométrie.
Auteur : Clairaut Alexis Claude
Résumé
Cet ouvrage est un fac-similé de l’édition de 1741 chez David fils (Paris) publiée suite au désir qu’avait exprimé la marquise du Châtelet de faire l’acquisition des notions fondamentales de la géométrie. L’ouvrage est découpé en quatre parties : – Première partie : Des moyens qu’il était le plus naturel d’employer pour parvenir à la mesure des terrains. (75 points) – Seconde partie : De la méthode géométrique de comparer les figures rectilignes. (28 points) – Troisième partie : De la mesure des figures circulaires, & de leurs propriétés. (35 points) – Quatrième partie : De la manière de mesurer les solides & leurs surfaces. (84 points)
Dans la préface, l’auteur annonce ses intentions : « Dans les éléments ordinaires », on débute toujours par un grand nombre de définitions, de demandes, d’axiomes et de principes préliminaires qui semblent ne promettre rien que de sec au lecteur, . Il arrive communément que les commençants se fatiguent avant que d’avoir aucune idée distincte de ce qu’on voulait leur enseigner. Alexis-Claude Clairaut se propose d’intéresser et d’éclairer les commençants. Pour cela la mesure des terrains (ou géo-métrie) lui parait ce qu’il y a de plus propre à faire naître les premières propositions de géométrie. S’ensuivent les mesures des distances inaccessibles, d’autres recherches qui ont telle analogie avec les premières que la curiosité naturelle à tous les hommes les porte à s’y arrêter.
Pour l’auteur, cette méthode doit avoir une utilité encore plus importante : accoutumer l’esprit à chercher et à découvrir. C’est pour cela qu’il ne formule aucune proposition sous la forme de théorème, où l’on démontre que telle ou telle vérité est sans faire voir comment on est parvenu à la découvrir et qu’il veut occuper continuellement le lecteur à résoudre des problèmes. Clairaut ne veut pas rebuter les commençants en les accablant de démonstrations pour ainsi dire inutiles, à l’encontre d’Euclide qui avait à convaincre des Sophistes obstinés qui se faisaient gloire de se refuser aux vérités les plus évidentes. Pour autant, ce véritable manuel d’enseignement ne perd pas son objectif, l’auteur terminant sa préface en soulignant que la mesure des terrains n’est pas le véritable objet de ce livre mais qu’elle lui sert seulement d’occasion pour faire découvrir les principales vérités géométriques.
À l’issue du Plus Petit Commun Moellon nécessaire, pour bâtir jusqu’au solide, arrivent vite les aires du rectangle, du triangle rectangle, du triangle quelconque (car on voit que malgré l’infinie variété des figures rectilignes, on peut les mesurer toutes de la même façon, en les partageant en figures de trois côtés nommées communément triangles), de triangles de même base et qui sont renfermés entre les mêmes parallèles, du parallélogramme, des polygones réguliers.Quand il advient que les mesures ne sont pas directement réalisables sur le terrain, on est tout naturellement amené à reproduire les figures. Connaissant les trois côtés d’un triangle faire un autre triangle qui lui soit égal ; introduction du mot angle ; deux côtés et l’angle compris déterminent le triangle ; deux angles et un côté déterminent le triangle ; manière de faire une figure semblable à une autre ; deux triangles dont les angles sont respectivement égaux ont leurs côtés proportionnels ; les aires des figures semblables sont entre elles comme les carrés des côtés homologues ; les figures semblables ne sont différenciées que par les échelles sur lesquelles elles sont construites et finalement manière de mesurer la distance d’un lieu inaccessible.
Cette première partie se termine sur la mesure des angles, l’usage du rapporteur, les angles alternes, la somme des angles d’un triangle et la description de l’hexagone et de l’octogone.
Il arrive souvent qu’on a besoin de rassembler dans une même figure, plusieurs figures qui lui soient semblables… L’étude qui porte d’abord sur les rectangles amène à s’intéresser aux quantités proportionnelles avant de poursuivre sur les carrés. De deux carrés en faire un troisième débouche sur une propriété bien connue qui est ensuite généralisée. Si les côtés d’un triangle rectangle servent de base à trois figures semblables, la figure faite sur l’hypoténuse égalera les deux autres prises ensemble.
Cette partie s’achève sur l’incommensurabilité du côté d’un carré avec sa diagonale et sur la comparaison des aires des figures semblables lorsque les côtés sont incommensurables.
Aire, couronne, segment, angle inscrit, angle au centre, tangente, arc capable, moyenne géométrique, changer une figure rectiligne en un carré, puissance d’un point. Le tour complet, et même un peu plus de notre enseignement secondaire.
Construite sur la même structure que la première, cette dernière partie aborde cubes, parallélépipèdes, prismes, pyramides, cylindres, cônes, sphères, leurs aires et volumes respectifs pour conclure sur la comparaison des aires et des volumes des solides semblables.
Notes
Cet ouvrage est l’objet d’une recension sous la rubrique « matériaux pour une documentation » du Bulletin de l’APMEP n° 474.
Voir sur le portail des IREM la page consacrée aux Eléments de géométrie de Clairaut : http://www.univ-irem.fr/clairaut
Données de publication
Éditeur Editions Jacques Gabay Paris , 2006 Format 13,5 cm x 19,5 cm, 298 p.
ISBN 2-87647-273-2 EAN 9782876472730
Public visé chercheur, élève ou étudiant, enseignant, formateur Niveau licence, master Âge 19, 20, 21
Type texte historique, texte ancien, texte source Langue français Support papier
Classification
Mots-clés