L’émergence des mathématiques.
Auteur : Duvillié Bernard
Résumé
L’histoire des mathématiques n’a pas commencé avec Euclide ni avec les Grecs. Les mésopotamiens et les égyptiens ont largement contribué à leur développement, on se doute bien que les premier pas ont été réalisé avant l’établissement de ces civilisations. Cet ouvrage raconte le long cheminement de cette émergence. Chaque étape est replacée dans son environnement. I. Les acteurs primitifs II. Le néolithique au Proche-Orient III. Mathématiques en Mésopotamie IV. Mathématiques de l’Egypte ancienne V. De Thalès à Euclide
Les homo habilis, homo erectus, homo sapiens font les premiers pas vers l’énumération et la numération. Au cours du néolithique on commence à comprendre la nuance entre nombre ordinal et nombre cardinal…Au Proche-Orient la culture appelée « kabérien géométrique » a produit des outils présentant des formes géométriques simples mais la plupart des signes gravés au cours de la préhistoire restent énigmatiques.
Au milieu des fleuves Tigre et Euphrate, les cultures humaines se sont diversifiés. Elles produisent toute sorte des matériaux, d’outils, de denrées… Des relations commerciales s’établissent. Ces échanges sont attestés par des sceaux… La fin du néolithique coïncide avec la naissance de l’écriture, les premiers témoignages apparaissent…
Les premières écritures comptables voient le jour… où il est question de système additif par répétition. On peut penser qu’alors les peuples de la Mésopotamie possèdent une arithmétique concrète.
Les tablettes des sumériens et akkadiens sont des actes commerciaux, des enregistrements, des échanges… Elles comportent des signes pictographiques et de symboles numériques. A la même époque se développent un système de jetons de comptabilité…
Les connaissances scientifiques des mésopotamiens se présentent toujours sous forme d’énumérations, de compte rendu d’observations, de règles non démontrées. Les documents à dominante mathématique sont des tables numériques, des suites de problèmes, des relations géométriques. La relation de Pythagore y est déjà utilisée !
Les papyrus mathématiques qui nous sont parvenus comportent des tables numériques, des problèmes pratiques traitant de gestion de denrées alimentaires et de bétail dont la solution est la plupart du temps purement arithmétique mais quelquefois fait appel à des équations, des problèmes géométriques qui concernent des calcul d’aires, de pentes, de volumes. Le scribe Ahmès calcule l’aire d’un disque et approche les calculs corrects pour le volume d’un cylindre, avec même, pour un tronc de pyramide régulière à base carrée la formule exacte .
L’auteur insiste sur les techniques de calcul fractionnaire, très élaborées à partir des 1/x, 2/x, de l’opérateur 2/3.
Une intéressante trame historique, des ioniens à Platon et Aristote, qui n’oublie aucun des grands problèmes philosophico-mathématiques. Les Grecs furent les premiers à concevoir les mathématiques comme un ensemble de propositions liées par des règles logiques et pouvant se déduire d’un nombre limité d’axiomes ou postulats.
L’essentiel des apports des pythagoriciens, sophistes, atomistes, … ont été compilés dans les treize livres des Eléments d’Euclide considérés jusqu’au 20e siècle comme l’ouvrage de mathématiques d’excellence.
Notes
Cet ouvrage est l’objet d’une recension sous la rubrique « matériaux pour une documentation » du Bulletin de l’APMEP n° 434.
Données de publication
Éditeur Ellipses Paris , 2000 Collection L’esprit des sciences Num. 10 Format 14,5 cm x 19 cm, 128 p. Index Bibliogr. p. 126
ISBN 2-7298-0177-4 EAN 9782729801779 ISSN 1294-0097
Public visé enseignant, tout public
Type ouvrage (au sens classique de l’édition), vulgarisation, popularisation Langue français Support papier
Classification
Mots-clés