Oeil pour oeil…

Résumé

Sur la couverture, en blanc sur fond violet, deux loups se font face, comme le reflet l’un de l’autre dans un invisible miroir qui partagerait verticalement cette première de couverture.
Il s’agit d’un album sans texte construit autour d’une suite de doubles pages au sein desquelles on voit un loup affrontant son double. L’expression du titre est le seul indice permettant à chaque lecteur d’écrire son histoire.
Sur la page de gauche essentiellement blanche, on voit une tache dans laquelle on reconnait un loup et, sur celle de droite le même, mais plus délavé; comme si l’on avait replié la page et qu’elle s’était ré-imprimée sur la page qui lui fait face. On tourne les pages et les deux loups sont toujours là, face à face, avec la charnière du livre qui joue le rôle d’un miroir. On tourne les pages et les deux silhouettes de loups sont toujours là, symétriques, qui se toisent, se menacent et se battent. Et puis, au milieu de l’album, la charnière les absorbe dans une tache qui s’étire et fait penser à un test de Rorschash !
Les loups ressortent de la tache, d’abord la tête puis le corps entier et le mode graphique s’inverse : l’image un peu délavée est maintenant du côté gauche.
Soudain la symétrie des doubles pages est rompue : seul le loup de droite se relève.et se penche vers son adversaire en tendant la main.
Puis on retrouve les deux loups debout, s’éloignant l’un de l’autre, à nouveau mimétiques, comme dans un miroir. Et la boucle est bouclée : de nouveau, ils s’observent dans une illustration semblable à celle de la première double page, les partes gauche et droite s’étant inversées.
La fin reste ouverte : amitié ? nouveau combat ?

Pistes d’utilisation en classe

Le principal lien entre cet album et les apprentissages mathématiques est la symétrie orthogonale par rapport à une droite, très présente dans les illustrations.
Tout au long de l’album, la pliure sert de limite entre le loup et son double ; sur toutes les doubles pages, à l’exception des deux lorsque le loup se relève à droite puis se penche vers son double, il y a une parfaite symétrie entre la page de gauche et celle de droite.
Ces doubles pages permettent d’appréhender l’aspect « retournement » dans le passage d’une figure à sa figure symétrique par rapport à une droite : on peut superposer l’image de gauche et sa symétrique (celle de droite) en tournant la page, comme on peut le faire par retournement d’un calque d’une figure vers sa symétrique. Une des deux parties de l’illustration apparaissant toujours un peu délavée, on peut penser que les illustrations ont été produites ainsi, en tournant la page à l’encre fraiche pour qu’elle se ré-imprime de l’autre côté.
Au-delà de l’observation de figures ayant un axe de symétrie (couverture) et de l’effet sur une figure d’une symétrie par rapport à une droite (les doubles pages intérieures), on peut avec des élèves s’engager dans la réalisation d’un album dans lequel les illustrations seraient :
– produites à partir d’un motif donné et de ses transformés par des symétries axiales ;
– des figures ayant un axe de symétrie ;
– sur le modèle de cet album, des figures dont la partie figurant sur la page de droite est symétrique par rapport à la pliure de celle figurant sur la page de gauche.
Cet album peut rentrer dans un réseau d’albums autour des figures ayant un axe de symétrie et de la symétrie orthogonale par rapport à un axe avec d’autres albums comme Ombres ou Miroir de Suzy Lee, ou encore Chiffres en tête d’Anne Bertier.

Données de publication

Éditeur L’atelier du poisson soluble Lachaux , 2003 Format 24 cm x 17 cm, 28 p.

ISBN 2-913741-14-2 EAN 9782913741140

Public visé élève ou étudiant, enseignant, tout public Niveau école maternelle Âge 3, 4, 5, 6, 7, 8

Type album de littérature jeunesse Langue français Support papier

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