Cet article présente une recherche faite en classe de première année primaire en Suisse Romande (cours préparatoire français, âge moyen 7 ans). L’auteur s’intéresse à la relation qu’entretiennent, dans le cadre de l’enseignement pratiqué, procédures de comptage et écriture en ligne d’égalités (additions). En analysant la façon dont les élèves ont complété un ensemble structuré d’égalités lacunaires qui leur avait été soumises par écrit, on examine la façon dont les données écrites deviennent, au travers de l’interprétation de l’élève, des supports à ces opérations numériques. On essaie de montrer, au travers de la fonction de représentation le caractère dynamique de cette interaction. D’un autre point de vue, l’auteur a opté pour une présentation entière de sa démarche d’étude pour illustrer des méthodes visant à exploiter des données issues de l’observation des classes, et pour contraster ce type d’étude didactique avec des études psychologiques. Ceci n’est pas sans importance quant à l’objet d’étude lui-même puisque l’on montre que ce qui pose problème dans l’apprentissage des comptages et des calculs élémentaires n’est pas l’acquisition de telle ou telle compétence isolée mais bien leur intégration en un système stable, et on défend l’idée que les notations symboliques jouent un rôle déterminant dans ce processus.