Depuis la rentrée de septembre 1989, tous les élèves français qui entrent au collège (vers 11 ans) se voient proposer une évaluation. L’une des utilisations de ces résultats dans la classe, tant à des fins individuelles que collectives, est de s’attaquer aux difficultés apparentées à l’illettrisme. Bien que les professeurs des écoles connaissent les questions posées au fil des années lors de cette évaluation, nous notons une pente décroissante du taux général de réussite. Il semble que les résultats de l’élève moyen ne changent pas, mais que la proportion des élèves ayant de sévères difficultés d’emploi de la langue augmente dans la population. Une explication de ce phénomène pourrait se trouver dans la mise en oeuvre d’une instruction officielle pour l’école primaire : pas de travail écrit après la classe (pas de devoirs écrits à faire à la maison). Les disciplines de l’évaluation nationale sont Mathématiques et Français. Certaines questions de Mathématiques s’avèrent aussi pertinentes que des items de Français pour repérer des difficultés de lecture. De plus, quand on s’attache à la population d’élèves spécifiquement suivis en raison de difficultés scolaires déjà identifiées, on note que la liste des items ordonnés par taux décroissants de réussite diffère de celle obtenue pour l’ensemble des élèves. Les questions de Mathématiques y sont mieux placées, relativement. Il pourrait en résulter la possibilité de trouver en Mathématiques des voies d’apprentissage particulièrement intéressantes pour les élèves « en difficulté ».