Repères-IREM. N° 29. p. 27-42. Le raisonnement par l’absurde.

English Title : Proving by contradication (ZDM/Mathdi)

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Auteur : Lombardi Henri

Résumé

De très nombreux raisonnements par l’absurde sont des raisonnements directs présentés à l’envers. D’autres sont des raisonnements directs à peine déguisés, qu’il est facile de transcrire sous forme directe. D’autres preuves, dites par l’absurde, ne sont que des preuves de l’absurde : comment démontrer qu’une hypothèse est toujours fausse sinon en la réduisant à l’absurde ?
Enfin il est des cas où, apparemment on ne sait pas établir un fait de nature positive autrement qu’en le réduisant à l’absurde hypothèse selon laquelle le fait en question serait faux. Ce sont là les vrais raisonnements par l’absurde. C’est souvent selon cette méthode qu’ont été établis, au moins dans un premier temps, les « théorèmes d’existence » modernes depuis Cantor et Hilbert.
Pour établir une claire distinction entre le raisonnement direct et le raisonnement par l’absurde, il est nécessaire de prendre conscience qu’au moins intuitivement certains fais mathématiques peuvent être qualifiés de « type positif » et d’autres de « type négatif ». C’est sur la base de cette intuition que l’on qualifie tel raisonnement de « raisonnement par l’absurde » et tel autre de « raisonnement direct ».
Pour rendre compte de cette intuition, la logique classique n’est en tout cas d’aucun secours. C’est sans doute la raison pour laquelle la grande majorité des mathématicien(ne)s, imprégné(e)s de logique classique, ont déserté le terrain de la discussion philosophique sur la nature du raisonnement par l’absurde.

Abstract

The proofs by contradiction can be classified into two distinct categories. There are those which fully realise the significance of the investigated statement: This significance means that something is contradictory and, therefore, the proof is a proof by contradiction. On the other hand there are those that not fully realise the signification of the investigated statement. In this case the application of the principle of the excluded third allows to set up a proof of a direct kind. But the application of the principle of the excluded third guides, step by step, to the evidence that the signification of the disjunction is not realisable in practice. At the end re-establishing the direct proof is nothing but illusory with respect to the aim of investigation. (ZDM/Mathdi)

Zusammenfassung

Widerspruchsbeweise koennen in zwei verschiedene Klassen eingeteilt werden. Es gibt jene, die die Bedeutung des untersuchten Satzes voll wiedergeben: Diese Bedeutung ist etwas Widerspruechliches und der Beweis ist daher ein Widerspruchsbeweis. Zum anderen gibt es jene Beweise, die die Bedeutung des untersuchten Satzes nicht vollstaendig wiedergeben. In diesem Fall erlaubt die Anwendung des Prinzips vom ausgeschlossenen Dritten einen direkten Beweis. Aber die Anwendung dieses Prinzips fuehrt schrittweise zu der Einsicht, dass die Bedeutung der Disjunktion in der Praxis nicht realisierbar ist. Schliess lich erweist sich die Rueckkehr zur direkten Beweisform mit Blick auf das Untersuchungsziel als illusorisch. (ZDM/Mathdi)

Notes


Cet article est publié dans Repères-IREM N° 29 .

Repères-IREM est la revue du réseau national des Instituts de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques (IREM), elle a été créée en octobre 1990. De nombreux articles peuvent être utilisés en formation initiale des enseignants.
Tous ses articles, jusqu’au dernier numéro paru, sont consultables et téléchargeables librement en ligne sur le site de l’IREM de Grenoble.

Données de publication

Éditeur TOPIQUES éditions Metz , 1997 Format 16 cm x 23,7 cm, p. 27-42 Index Bibliogr. p. 40
ISSN 1157-285X

Public visé chercheur, enseignant, formateur

Type article de périodique ou revue Langue français Support papier

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