Repères-IREM. N° 28. p. 81-98. L’invention d’une idée mathématique : la deuxième inconnue en algèbre.
English Title : Inventing a mathematical idea: the second unknown in algebra. (ZDM/Mathdi)
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Auteur : Radford Luis
Résumé
En opposition d’une part aux approches cognitivistes qui réduisent souvent la création intellectuelle aux heureux accidents de la vie mentale d’un individu isolé laissé à ses propres cogitations et, d’autre part, aux approches sociologiques qui conçoivent la création comme le résultant de la confluence de certaines conditions sociales et culturelles, l’auteur esquisse, dans cet article, à travers un cas concret -celui de l’invention, au 14e siècle, de la deuxième inconnue en algèbre- une perspective épistémologique dans laquelle la création mathématique apparaît comme un mouvement de pensée qui fait son chemin à travers des concepts historico-culturels déjà en place et qui vient déchirer, selon les modes de la rationalité mathématique qui abrite l’acte de création, les limites que cette rationalité s’était imposée elle-même. L’auteur met en évidence, dans le cas étudié, le rôle de la fonction sémiotique dans le déchirement de l’espace conceptuel de l’algèbre à une inconnue. Des termes clés issus du langage courant s’infiltrent dans l’univers du langage algébrique non-symbolique de l’époque et parviennent à acquièrent des nouveaux sens (des « sens savants ») selon les possibilités de représentation qu’offre la culture du Trecento. Abstract The text proposes to go into the problem of inventing the second unknown in algebra by the abacist mathematicians of the Middle Age and at the beginning of Renaissance in Italy. Also with the Abacists the solution of word problems had been based on the use of one single unknown for a long time. The invention of the second unknown is located at the centre of the passage from an algebra of one unknown to an algebra of more unknowns. Its emergence can precisely been fixed to the Tratto di Fioretti, published at about 1373 by Mazzinghi. (ZDM/Mathdi) Zusammenfassung Die Arbeit versucht das Problem der Erfindung der zweiten Unbekannten in der Algebra durch die abakistischen Mathematiker des Mittelalters und der beginnenden Renaissance in Italien in Angriff zu nehmen. Auch die Abakisten bedienten sich bei algebraischen Methoden zur Loesung von Textaufgaben lange Zeit nur einer einzigen Unbekannten. Die Erfindung der zweiten Unbekannten liegt im Zentrum des Uebergangs von einer Algebra mit einer Unbekannten zu einer Algebra mit mehreren Unbekannten. Ihr Erscheinen laess t sich genau fixieren auf das ungefaehr 1373 erschienene Werk Tratto di Fioretti von Mazzinghi. (ZDM/Mathdi)
Notes
Cet article est publié dans Repères-IREM N° 28 .
Le numéro 28 de cette revue est consacré à l’algèbre.
Repères-IREM est la revue du réseau national des Instituts de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques (IREM), elle a été créée en octobre 1990. De nombreux articles peuvent être utilisés en formation initiale des enseignants.
Tous ses articles, jusqu’au dernier numéro paru, sont consultables et téléchargeables librement en ligne sur le site de l’IREM de Grenoble.
Données de publication
Éditeur TOPIQUES éditions Metz , 1997 Format 16 cm x 23,7 cm, p. 81-98 Index Bibliogr. p. 97-98
ISSN 1157-285X
Public visé chercheur, enseignant, formateur
Type article de périodique ou revue Langue français Support papier
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