Borda Jean Charles de
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Le Chevalier Jean Charles de Borda (1733-1799), mathématicien, physicien, politologue et navigateur français.
Après ses Ă©tudes chez les jĂ©suites, il devient ingĂ©nieur militaire et responsable de vaisseaux de la flotte militaire. Dès 1755, il fait des travaux de gĂ©omĂ©trie, de balistique , d’hydrographie, de cartographie.
En 1756, Borda Ă©crit son MĂ©moire sur le mouvement des projectiles, qui lui ouvrira les portes de l’AcadĂ©mie des Sciences en 1764.
Son poste d’ingĂ©nieur l’amène Ă travailler sur la rĂ©sistance des lui des et Ă perfectionner les systèmes de roues hydrauliques et des systèmes de pompage.
Ses travaux de cartographie l’amènent Ă perfectionner les chronomètres et d’autres instruments de mesure existant pour les mesures nautiques et terrestres.
On lui doit en particulier le cercle rĂ©flexion, qui perfectionne celui mis au point par Mayer (qui avait remplacĂ© l’octant ou le quart de cercle de Newton , amĂ©liorĂ© par Hadley). En 1787, il publia son ouvrage « description et usage du cercle de rĂ©flexion », avec les diffĂ©rentes mĂ©thodes pour calculer les observations nautiques.
A la mĂŞme Ă©poque, impliquĂ© dans la crĂ©ation du système mĂ©trique et de la mesure de l’arc du mĂ©ridien terrestre, il met au point le cercle rĂ©pĂ©titeur dit « cercle de Borda », destinĂ© aux opĂ©rations terrestres, qui sera fabriquĂ© par Etienne Lenoir et va ĂŞtre utilisĂ© par Delambre et MĂ©chain . En mĂŞme temps, il fabrique une règle bimĂ©tallique pour amĂ©liorer la mesure des bases de la triangulation , qui corrige la dilatation des mĂ©taux en fonction de la tempĂ©rature.
Avec Lavoisier et Monge , il contribua Ă la crĂ©ation du système mĂ©trique et fut chargĂ©, avec Brisson, de la construction du mètre Ă©talon. Borda meurt peu de temps avant la prĂ©sentation Ă l’AcadĂ©mie des Sciences du mètre dĂ©finitif rĂ©alisĂ© en platine.
En mathématiques, on lui doit aussi des travaux sur les Courbes comportant un maximum et un minimum ainsi que des Tables logarithmiques.
N’oublions pas le principe de la Double pesĂ©e de Borda qui corrige les erreurs dues aux bras de levier des balances.
Comme politologue, contemporain du Marquis de Condorcet , il s’est engagĂ© dans de nombreux dĂ©bats concernant les mĂ©rites respectifs des diffĂ©rents systèmes de vote. Il propose en 1770 un système de vote, dit mĂ©thode de comptage Borda mais qui date pourtant d’une Ă©poque plus ancienne, puisqu’elle fut utilisĂ©e par le sĂ©nat romain jusqu’Ă l’an 105, ainsi que par l’AcadĂ©mie des Sciences. Chaque Ă©lecteur classe les candidats par ordre de mĂ©rite. Pour chaque vote, chaque candidat se trouve attribuĂ© un nombre de points Ă©gal aux nombre de candidats se trouvant derrière lui.
Le score attribuĂ© Ă chaque candidat est la somme des points obtenus sur chaque bulletin. L’ordre ainsi obtenu reflète l’ordre de prĂ©fĂ©rence collective.