Cet ouvrage comporte deux parties distinctes : un texte de Marguerite Neveux, intitulé « le nombre d’or, radiographie d’un mythe » suivi d’une version abrégée d’un texte de H.E Huntley « La divine proportion » traduit de l’anglais par et initialement publié chez Navarin Editeur en 1986 ( The divine proportion: a study in mathematical beauty).

La première partie débute par un rappel de la présence dans les éléments d’Euclide de « l’extrême et moyenne raison » que l’on peut considérer comme la plus ancienne définition de la section d’or. Puis l’auteur montre comment à partir des ouvrages mathématiques de Pacioli auquel Léonard de Vinci avait collaboré pour illustrer les corps réguliers, on a commencé faire croire que le nombre d’or était un outil familier pour ce peintre. Ensuite au 19e siècle, influencés par le développement en Allemagne de l’archéologie hellénique et par la découverte de la présence du nombre d’or sous forme quasi exacte dans la conception du Parthénon, des allemands cherchent à donner en art la primauté à la section dorée. Ces idées sont reprises en France au début du 20e siècle par Charles Henry qui aura une forte influence sur Seurat et les nabis qui cherchent à créer une esthétique scientifique, influence prolongée par l’exposition intitulée « La section d’or » en 1912. Mais une analyse des oeuvres exposées montre qu’elles n’ont qu’un rapport très lointain avec le titre. Le dernier chapitre intitulé » Le nombre d’or de Matila, prince Ghyka montre comment ce diplomate roumain invente vraiment le mythe du nombre d’or.
La seconde partie qui débute par des réflexions sur l’esthétisme en général et en mathématiques, est consacrée aux propriétés mathématiques du nombre d’or avec un souci permanent de relier celles-ci à la beauté ainsi que le montrent les titres de chapitres : « Analyse de la beauté », « L’art et le rectangle d’or », « La beauté en mathématiques », « Exemples de beauté mathématique », « Autres exemples esthétiques ». Dans les chapitres intitulés respectivement « le nombre d’or dans la nature » et « spira mirabilis » l’auteur donne des situations très diverses où l’on retrouve le nombre d’or : phyllotaxie, niveaux d’énergie des électrons, échelle musicale, nautile à loges…