Le logotron.
Auteur : Petit Jean-Pierre
Résumé
Dans le prologue de la BD, les mĂ©dias annoncent un attentat Ă la bibliothèque nationale. Des anarcho-linguistes sèment la terreur dans les bibliothèques en y plaçant des encyclopĂ©dies piĂ©gĂ©es. Ces terroristes ont dĂ©cidĂ© de frapper sans pitiĂ© ceux qui ne parleront pour ne rien dire. Tous les langages de la terre contractent d’Ă©tranges maladies. Pour certains, les mots disparaissent des dictionnaires, qui se peuplent de blancs. D’autre sont en proie Ă une dĂ©rive sĂ©mantique effrĂ©nĂ©e et incontrĂ´lable, certains mots pouvant changer de sens au cours de l’Ă©noncĂ© d’une phrase.
Anselme Lanturlu et Sophie, membre de l’Institut de LittĂ©ratronique, cherchent vainement, dans diffĂ©rentes disciplines, quelque chose Ă quoi se raccrocher. Mais partout, on marche littĂ©ralement sur les paradoxes de la thĂ©orie des ensembles. Les mathĂ©maticiens ont aussi des problèmes avec leur langage mahĂ©matique !
Pour combler les vides laissĂ©s par cette disparition des mots, l’Institut se rĂ©sout Ă donner le feu vert aux manipulations linguistiques, en activant un programme gĂ©nĂ©rateur de nĂ©ologismes, le Logotron. L’opĂ©ration est dangereuse, car l’appareil peut engendrer des mots malins dĂ©nuĂ©s de sens. Mais des anarcho-linguistes allemands volent les plans du Logotron. En peu de temps le dictionnaire allemand atteint douze tomes. En dĂ©pit d’un support puissant du fond linguistique international, qui dĂ©cide courageusement de publier son bulletin mensuel en allemand, cette langue, ravagĂ©e par cette inflation verbale, est au bord de l’effondrement.
La seule langue qui n’ait pas Ă©tĂ© touchĂ©e par cette logose planĂ©taire est le finnois. Un congrès de la dernière chance se tient donc en Finlande, auquel assistent Sophie et Lanturlu. En tant que système verbal, les spĂ©cialistes ne trouvent, pour s’accrocher, qu’une langue limitĂ©e au seul principe d’identitĂ©. Un mathĂ©maticien propose alors de crĂ©er un Service de Retraitement des Propositions IndĂ©cidables oĂą ces Ă©noncĂ©s problĂ©matiques seraient alors arbitrairement classĂ©s comme vrais ou faux, arbitrairement. Mais Kurt Gödel, en prĂ©sentant les grandes lignes de son thĂ©orème d’incomplĂ©tude, explique que le problème est beaucoup plus grave qu’on ne le supposait. Le congrès s’achève donc sur un constat d’Ă©chec. Anselme et Sophie regagnent l’INL, l’Institut National de LittĂ©ratronique,, ravagĂ© par les jets d’encyclopĂ©dies piĂ©gĂ©es. A l’extĂ©rieur les factions d’anarcho-linguistes et de mutistes s’affrontent avec des nĂ©o-informaticiens, une secte qui prĂ©tend limiter le langage Ă un seul mot : « RUN ». L’histoire s’achève, les protagonistes Ă©tant Ă court de mots et n’ayant donc plus rien Ă dire.
Un fac-similé numérique est en téléchargement sur le site http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/free_downloads.htm
Données de publication
Éditeur PrĂ©sence Sisteron , 1990 Collection Les nouvelles aventures d’Anselme Lanturlu Senior Num. 1 Format A4, 63 p.
ISBN 2-901696-52-X EAN 9782901696520
Public visé élève ou étudiant, enseignant, tout public Niveau licence Âge 18, 19, 20
Type bande dessinée, vulgarisation, popularisation Langue français Support papier
Classification
Mots-clés