Ce texte compare la manière dont la sociologie et la didactique des mathématiques approchent la notion de « collectif ». Après avoir expliqué les difficultés qu’éprouvent les disciplines en général lorsqu’elles doivent collaborer autour d’un objet commun, je définis la sociologie comme étude des rapports sociaux et des relations sociales. La notion de collectif y est assez peu spécifique, mais elle comporte toujours deux dimensions : la diversité interne et la dynamique. Parallèlement, le collectif apparaît en didactique progressivement, par souci de réalisme. De plus en plus fréquentes, les analyses de situations didactiques ordinaires, puis de situations difficiles, mettent en lumière des collectifs. Cependant, jusqu’ici les collectifs tels que décrits en didactique semblent peu divers à l’interne et peu dynamiques. De son côté, la sociologie de l’éducation conçoit des collectifs très divers à l’interne mais n’intègre généralement pas de dynamique. Des pistes de recherche sont donc ouvertes dans cette direction.