Les autrices de ce texte ont identifié les connaissances mathématiques mises en oeuvre dans les activités de broderie de la culture Hñahñu de Valle del Mezquital (Mexique) à l’aide d’une approche culturelle-sémiotique. La motivation de cette recherche était de tester la viabilité d’un modèle d’enseignement (Filloy, Rojano et Puig, 2008), qui prend en compte les aspects culturels de l’activité de broderie. Ils ont utilisé la théorie de l’objectivation (Radford, 2014) car elle leur permet d’étudier le processus d’appropriation des connaissances mathématiques mobilisées dans cette activité, en tenant compte des artefacts culturels et de l’interaction entre les brodeuses. Parmi les résultats de cette étude, on peut dire que les brodeuses établissent une correspondance entre les symétries et modèles des motifs géométriques et les «symétries» et modèles d’une séquence numérique de points. Les autrices ont aussi constaté que les brodeuses développent différentes stratégies pour compter et mesurer les motifs, les points et les brins de fil.