Le Verrier Urbain

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Urbain Jean Joseph Le Verrier (1811-1877), astronome et mathématicien français.

Après avoir commencĂ© ses Ă©tudes dans sa ville natale de Saint-LĂ´, il est reçu Ă  l’Ecole Polytechnique (1831) et en sort comme ingĂ©nieur chimiste, dans l’administration des tabacs. Il entreprend des recherches en chimie, sous la direction de Gay-Lussac et publie deux articles sur les combinaisons chimiques du phosphore avec l’hydrogène et avec l’oxygène. Puis, en 1837, faute d’obtenir le poste de rĂ©pĂ©titeur de chimie Ă  Polytechnique, pour lequel il Ă©tait candidat, il accepte celui de rĂ©pĂ©titeur d’astronomie. Sa carrière dans ce domaine sera brillante et il deviendra directeur de l’Observatoire de Paris.
Il prĂ©sente, en 1839, un article Sur les variations sĂ©culaires des orbites des planètes qui sera publiĂ© dans les Comptes rendus de l’AcadĂ©mie des sciences. Il Ă©tudie en particulier des irrĂ©gularitĂ©s de l’orbite d’Uranus dont il dĂ©montre en 1846 que les apparentes irrĂ©gularitĂ©s sont dues Ă  l’existence d’une planète encore inconnue dont il calcule les caractĂ©ristiques, qui sera baptisĂ©e Neptune, et qui sera observĂ©e en 1846 Ă  Berlin par Johann Galle.
Cette dĂ©couverte fait grand bruit et est la cause d’une controverse avec l’astronome anglais John Couch Adams sur l’antĂ©rioritĂ© de la dĂ©couverte, ces chercheurs travaillant indĂ©pendamment sur ce sujet.

En 1846, il est nommĂ© Ă  l’AcadĂ©mie des sciences, on crĂ©e pour lui une chaire de mĂ©canique cĂ©leste Ă  l’universitĂ© de Paris. En 1854 il succède Ă  François Arago comme directeur de l’Observatoire de Paris.
Il rĂ©organise complètement l’organisation de cette institution, tant du point de vue de la gestion du personnel (mais son caractère exĂ©crable, les brimades et sanctions de toutes sortes, aboutissent Ă  sa destitution en 1870, il sera rĂ©tabli dans cette foction en 1873 mais surveillĂ© par un Conseil scientifique) que du point de vue scientifique. Il donne la prioritĂ© Ă  l’astronomie de position (il fait Ă©tablir un catalogue d’Ă©toiles), laissant de cĂ´tĂ© l’astrophysique. Dans cet objectif il fait installer et perfectionner les instruments d’observation et crĂ©e l’observatoire de Marseille, qui sera suivi d’autres observatoires d’Ă©tat.
Il est Ă  l’origine du rĂ©seau d’observations mĂ©tĂ©orologiques en France. La mĂ©tĂ©orologie Ă©tait balbutiante, Le Verrier organise des relevĂ©s systĂ©matiques, relayĂ©s par l’administration des tĂ©lĂ©graphes, et qui, en quelques annĂ©es, couvrent toute l’Europe. En 1878, le Bureau central mĂ©tĂ©orologique (ancĂŞtre de MĂ©tĂ©o-France) sera sĂ©parĂ© de l’Observatoire de Paris.