Friedman William

CALCUL

William Friedman, nĂ© Wolfe Friedman (1891-1969), cryptologue amĂ©ricain, nĂ© en Moldavie (alors intĂ©grĂ©e Ă  l’empire russe), Ă©migrĂ© avec sa famille aux Etats-Unis et 1893 et naturalisĂ© peu après.
DiplomĂ© en 1914 de l’universitĂ© Cornell (Ă©tat de New York), il travaille d’abord au Riverbank Laboratory (qui appartenait Ă  un mĂ©cène excentrique) oĂą il s’occupe de l’amĂ©lioration du coton. LĂ , il s’intĂ©resse Ă  la cryptologie suite Ă  sa rencontre avec les crypanalystes Elizebeth Smith qu’il Ă©pousera en 1917 et Elizabeth Wells Gallup chargĂ©es de rĂ©vĂ©ler les supposĂ©s messages chiffrĂ©s laissĂ©s par Sir Francis Bacon dans l’Ĺ“uvre de Shakespeare. En 1957, William et Elizabeth Friedman rĂ©futeront la thèse impliquant Francis Bacon dans l’Ĺ“uvre shakesearienne dans The Shakespearean Ciphers Examined.
RecrutĂ© par l’armĂ©e amĂ©ricaine, il participe Ă  la première et Ă  la seconde guerres mondiales, en 1917 pour casser les codes allemands (notamment la famille des codes KRU), en 1939 le code 97 utilisĂ© par les Japonais. En 1941, suite Ă  des ennuis de santĂ©, il transmet ses recherches aux Brittaniques responsables de la cryptanalyse Enigma. Après la guerre, il devient cryptologue en chef Ă  la National Security Agency jusqu’Ă  sa retraite en 1955.
En 1920, dans The Index of Coincidence and its Applications in Cryptography, il invente une nouvelle technique : l’indice de coĂŻncidence, mesure statistique utilisĂ©e en cryptanalyse pour casser les chiffrements basĂ©s sur des substitutions et des permutations, par exemple le chiffrement de Vigenère ). Cet indice permet d’adopter dĂ©sormais une approche scientifique en cryptanalyse.
La cryptanalyse désigne le travail consistant à attaquer un chiffre, par opposition à la cryptographie qui consiste à chiffrer. Ce sont deux branches de la cryptologie.