Le développement des activités économiques et commerciales dans la Mésopotamie du IIe millénaire av. J.-C. a exigé la mise en place de pratiques comptables et administratives adaptées et performantes. Ces pratiques touchaient en particulier le domaine des nombres et des mesures (poids, capacité, longueur…) car il s’agissait la plupart du temps de noter des quantités, d’évaluer des pertes ou des bénéfices, d’établir des comptes et de chiffrer des opérations commerciales. Une nouvelle lecture de plusieurs documents administratifs, souvent édités de façon incomplète, révèle la présence d’un système particulier de notation de nombres ; un système centésimal de position. Cette façon d’écrire les nombres ressemble du point de vue graphique au système sexagésimal de position, bien connu à cette époque, d’après les textes élaborés dans un contexte scolaire. Cet article se propose d’explorer la nature et les contextes d’usage du système centésimal de position, afin d’enrichir une réflexion plus générale sur la classification des différents types de numération.