Catastrophes et bifurcations.
Auteur : Demazure Michel
Résumé
Le livre prĂ©sente les catastrophes et les bifurcations ; l’auteur propose, comme autre titre : mĂ©thodes gĂ©nĂ©rales dans l’Ă©tude des singularitĂ©s et des bifurcations, pour prĂ©ciser le cadre de la prĂ©sentation, il dĂ©veloppe essentiellement les outils utiles Ă l’Ă©tude du sujet. Le contenu est celui d’une partie d’un cours de gĂ©omĂ©trie, distribuĂ© par l’auteur Ă l’Ecole Polytechnique en 1985-1987. Contenu de l’ouvrage :
Au dĂ©but du livre, dans une introduction d’une dizaine de pages, l’auteur motive les dĂ©veloppements des chapitres qui vont suivre : Ă partir de deux exemples, il souligne l’importance des singularitĂ©s qui permettent d’Ă©tudier la forme des objets gĂ©omĂ©triques, et de la stabilitĂ© structurelle qui rend possible une modĂ©lisation ; et il introduit, sur des situations particulières, les notions de catastrophe (changement de strate pour un objet gĂ©omĂ©trique) et de bifurcation (changement d’Ă©quilibre d’une barre). Cette introduction cite un grand nombre de termes et de rĂ©sultats qui seront prĂ©sentĂ©s dans la suite.
Le cours est rĂ©parti en dix chapitres d’une trentaine de pages. Le premier paragraphe de chaque chapitre est une introduction de une ou deux pages oĂą l’auteur annonce le contenu, dĂ©taillĂ© par paragraphes, les outils envisagĂ©s, propose des motivations, indique des choix retenus, suggère une apprĂ©hension globale du chapitre. Le dernier paragraphe, dans six chapitres, prĂ©sente en quelques dizaines de lignes des renseignements historiques sur la construction progressive des rĂ©sultats du chapitre.
En gĂ©nĂ©ral, les thĂ©orèmes de ce cours sont dĂ©montrĂ©s ou accompagnĂ©s d’une dĂ©marche pour en esquisser une preuve ; pour certains, l’auteur suggère au lecteur d’Ă©tablir une dĂ©monstration Ă titre d’exercice ou bien prĂ©cise qu’il admet le rĂ©sultat quand la difficultĂ© dĂ©passerait le cadre du livre (en particulier dans les derniers chapitres). Parmi les cadres et outils privilĂ©giĂ©s dans les dĂ©veloppements figurent : espaces vectoriels de dimension finie, sous-variĂ©tĂ©s, ensemble des rĂ©els (ensemble des complexes au chapitre VII) ; changement de coordonnĂ©es, paramètres locaux, …
Des rappels sont prĂ©sentĂ©s au moment oĂą ils sont utiles, en particulier sur algèbre linĂ©aire, topologie gĂ©nĂ©rale, thĂ©orie de la mesure, clairement structurĂ©, avec souvent l’annonce des diffĂ©rentes Ă©tapes Ă franchir lorsque l’Ă©tablissement d’un rĂ©sultat est longue. Les Ă©noncĂ©s sont souvent formulĂ©s de plusieurs manières, avec parfois une idĂ©e d’approche sous forme de rĂ©sultat espĂ©rĂ©, l’auteur soulignant le passage d’une reprĂ©sentation Ă©vocatrice Ă un texte en termes plus savants. Quelques exemples les accompagnent. Des commentaires, dans le texte ou en bas de page, attirent l’attention sur l’importance d’une hypothèse, un type d’erreur possible, les limites d’un Ă©noncĂ©, l’ambiguĂŻtĂ© d’une notation ou terminologie ; expliquent la provenance d’une appellation, renvoient Ă un ouvrage citĂ© dans la bibliographie pour complĂ©ment, .Et une vingtaine de notes de bas de page donne des informations biographiques sur les mathĂ©maticiens citĂ©s dans l’Ă©tude.
Une soixantaine de figures est proposĂ©e pour visualiser ou mĂ©moriser des rĂ©sultats obtenus au cours des exposĂ©s. Trois tailles de caractères d’imprimerie soulignent la distinction entre les Ă©noncĂ©s ou dĂ©veloppements du cours, le dĂ©monstrations, les remarques et complĂ©ments.
Chapitre I : Inversion locale. Il introduit les notions de dĂ©rivĂ©e partielle, de fonction strictement dĂ©rivable et de coordonnĂ©es curvilignes ; et dĂ©montre le thĂ©orème d’inversion locale pour les fonctions Cn.
Chapitre II : Sous-variétés. Il définit les sous-variétés, en donne des exemples ; puis les espaces tangents à une sous-variété (fibré tangent, application linéaire tangente à une application), les difféomorphismes, la notion de transversalité (intersection, images réciproques) ; donne un point de vue géométrique du théorème des fonctions implicites ; introduit les difféomorphismes de sous-variétés, les plongements, immersions, les applications propres.
Chapitre III : ThĂ©orèmes de transversalitĂ©. Il rappelle des notions de topologie gĂ©nĂ©rale et thĂ©orie de la mesure, introduit partie rĂ©siduelle, point critique, propriĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rique, Ă©tudie les positions relatives de deux sous-variĂ©tĂ©s, ou plus gĂ©nĂ©ralement d’une sous-variĂ©tĂ© et d’une application ; part de la notion de position gĂ©nĂ©rale pour introduire la transversalitĂ©, et traite les thĂ©orèmes attachĂ©s Ă cette notion.
Chapitre IV : Classification des fonctions diffĂ©rentiables. Il dĂ©finit la forme hessienne d’une application, donne diffĂ©rents Ă©noncĂ©s du lemme de Morse, traite des dĂ©formations de fonctions ; dĂ©veloppe trois applications : contour apparent d’une surface de R3 (point-pli, point-fronce, …), application gĂ©nĂ©rique du plan R2 dans lui-mĂŞme, enveloppes de courbes planes ; il introduit le cas de caustiques et prĂ©sente des rĂ©flexions sur la stabilitĂ© structurelle.
Chapitre V : ThĂ©orie des catastrophes. Il prĂ©cise une terminologie spĂ©cifique : germe, jet, suffisance et dĂ©termination, idĂ©al jacobien ; il Ă©nonce deux critères de Mather (sur les jets suffisants, sur la dĂ©formation universelle) ; donne les principes de la thĂ©orie des catastrophes, les dĂ©taille sur les fronces, les applique sur des exemples (barre pesante articulĂ©e, Ă©quilibre liquide-vapeur), Ă©nonce les sept catastrophes Ă©lĂ©mentaires : le pli, la fronce, la queue d’aronde, le papillon, les trois ombilics.
Chapitre VI : Champ de vecteurs. Il prĂ©cise les gĂ©nĂ©ralitĂ©s sur les champs de vecteurs (cas de Rn) : dĂ©finitions, terminologie ; et, dans le cadre des ouverts d’espace vectoriel puis dans celui des sous-variĂ©tĂ©s, traite le thĂ©orème d’unicitĂ© de la courbe intĂ©grale d’un champ de vecteurs passant par un point donnĂ© ; introduit champ de droites, Ă©limination du temps, groupe Ă un paramètre de diffĂ©omorphismes ; il dĂ©veloppe le thĂ©orème d’existence de la courbe intĂ©grale sous trois aspects : existence locale et redressement, existence globale et principe de majoration, flots intĂ©graux ; il dĂ©finit champ de vecteurs tangents ; il prĂ©sente les portraits de phase, prĂ©cise le liaisons entre flots continus et flots discrets.
Chapitre VII : Champs de vecteurs linĂ©aires. Il prĂ©sente des rappels ou complĂ©ments sur valeur propre, dĂ©composition de l’espace associĂ© Ă une partition du spectre d’un endomorphisme, rayon spectral, relation entre norme et valeur propre, endomorphisme contractant, dilatant, hyperbolique ; il traite l’exponentielle d’un endomorphisme et ses valeurs propres, groupes Ă un paramètre de transformations linĂ©aires, flot exponentiel ayant pour gĂ©nĂ©rateur un endomorphisme ; dĂ©termine l’image de l’application exponentielle ; introduit les flots exponentiels contractants, dilatants, hyperboliques et les flots topologiquement semblables ; Ă©tablit une classification topologique des champs de vecteurs linĂ©aires, puis des automorphismes ; dĂ©taille la classification des flots linĂ©aires en dimension deux.
Chapitre VIII : Points singuliers des champs de vecteurs. Il propose une classification topologique utile pour la suite, introduit point singulier attractif, point singulier rĂ©pulsif ; traite la linĂ©arisation d’un champ de vecteurs au voisinage d’un point singulier, des points singuliers qui un linĂ©arisĂ© attractif ; prĂ©sente la diffĂ©rentiabilitĂ© associĂ©e aux sous-variĂ©tĂ©s stables et instables d’un point singulier hyperbolique et Ă©nonce le thĂ©orème de la variĂ©tĂ© stable ; traite la linĂ©arisation diffĂ©rentiable : rĂ©sonances, thĂ©orèmes de Hartman, de Steinberg, puis le cas de la dimension deux.
Chapitre IX : Orbites fermĂ©es. StabilitĂ© structurelle. Il dĂ©finit l’application de PoincarĂ© et en donne des propriĂ©tĂ©s, introduit les multiplicateurs caractĂ©ristiques d’une orbite fermĂ©e ; traite les orbites fermĂ©es attractives (thĂ©orème de la phase limite), les orbites fermĂ©es hyperboliques ; dĂ©veloppe une classification des orbites fermĂ©es, des diffĂ©omorphismes (thĂ©orème de la variĂ©tĂ© stable) ; Ă©tudie la stabilitĂ© structurelle d’un champ de vecteurs, thĂ©orème de Kupka-Smale, de Peixoto, de Smale.
Chapitre X : Bifurcations des portraits de phase. Il dĂ©finit la notion de bifurcation pour une famille de fonctions, pour une famille de champs de vecteurs ; Ă©nonce le thĂ©orème de la variĂ©tĂ© centrale et l’utilise pour Ă©tudier la bifurcation col-noeud et la bifurcation de Hopf ; traite les cas associĂ©s Ă une orbite fermĂ©e ; dĂ©veloppe un exemple de bifurcation de codimension deux et un de bifurcation non locale.
Notes
Des précisions sur quelques notations en algèbre linéaire sont donnés p. 27-28.
L’index contient 285 entrĂ©es distinctes renvoient Ă l’emplacement oĂą le mot ou l’expression-clĂ© (400 au total) est introduit.
Dans la bibliographie, 14 des 40 ouvrages cités sont classés suivant trois niveaux de difficulté.
Données de publication
Éditeur Ellipses Paris , 1989 Collection X Ecole Polytechnique Format 17,5 cm x 26 cm, 331 p. Index Bibliogr. p. 23-25, Index p. 321-331
ISBN 2-7298-8946-9 EAN 9782729889463
Public visé élève ou étudiant, enseignant, tout public Niveau licence Âge 18, 19
Type monographie, polycopié, ouvrage (au sens classique de l’édition) Langue français Support papier
Classification
Mots-clés