clepsydre

HISTOIRE DES SCIENCES

Une clepsydre est un instrument Ă  eau permettant de dĂ©finir ou de comparer des durĂ©es. Un rĂ©cipient contient un liquide qui s’Ă©coule par un petit orifice. Il en existe de très anciennes, la plus ancienne connue a Ă©tĂ© dĂ©couverte en Egypte Ă  Karnak, elle date d’environ 1400 avant J.-C. C’est un bol en albâtre en forme de tronc de cĂ´ne avec un orifice Ă  la base et des graduations sur la paroi intĂ©rieure.
Cependant l’utilisation d’une clepsydre comme horloge Ă  eau n’est ni simple ni prĂ©cise, en effet la vitesse d’Ă©coulement du liquide dĂ©pend de la hauteur de la colonne comme l’indique le principe de Torricelli : g Ă©tant l’accĂ©lĂ©ration de la pesanteur, pour une hauteur de liquide h, la vitesse d’Ă©coulement est v donnĂ©e par la formule v2 = 2 g h.
La forme évasée de la clepsydre de Karnak corrigeait cet inconvénient.
Les clepsydres ont Ă©tĂ© utilisĂ©es et amĂ©liorĂ©es par de nombreux peuples anciens : Perses, Chinois, Grecs, AmĂ©rindiens. Elles avaient l’avantage de ne pas dĂ©pendre d’Ă©vènements extĂ©rieurs comme c’est le cas pour les cadrans solaires.
Pour que la pression due Ă  la hauteur d’eau ne varie pas, CtĂ©sibios d’Alexandrie avait imaginĂ© le dispositif suivant : un rĂ©servoir A contenait une grande quantitĂ© d’eau et se dĂ©versait dans le rĂ©servoir B oĂą le niveau Ă©tait maintenu invariable grâce Ă  un trop-plein proche du sommet, lui-mĂŞme se dĂ©versant dans le rĂ©servoir C oĂą une graduation permettait de lire la durĂ©e passĂ©e.
Les clepsydres servaient Ă  mesurer des durĂ©es courtes comme la durĂ©e d’un discours, la durĂ©e de la garde d’un soldat. Elles servaient aussi la nuit ou lorsque l’absence de soleil ne permettait pas d’utiliser un cadran solaire.
Le sablier, bien que manquant de précision est un progrès par rapport à la clepsydre.